En ces temps difficiles où même les organismes sans but lucratif sont souvent contraints de sabrer dans leurs activités, la Croix-Rouge a mis en place une aide d’urgence qui leur est destinée. La raison d’être de ce programme est de faire en sorte que les Canadiens qui, pour toutes sortes de raisons, dépendent des interventions de ces organismes ne soient pas pénalisés davantage par les aléas imposés par la COVID-19.
À la fin juillet, l’organisme Sofifran a reçu des fonds de la Croix-Rouge pour offrir une aide alimentaire à des familles en situation de précarité et issues des communautés noires et arabes francophones de la région du Niagara.
« On avait commencé, déjà, à aider des familles de façon informelle », relate la directrice générale Fété Kimpiobi. En effet, la Fondation canadienne des femmes et l’Ontario Council of Agencies Serving Immigrants avaient, au cours des derniers mois, donné un coup de pouce financier à Sofifran pour ses efforts à ce chapitre. « Avec le financement de la Croix-Rouge, ça permet d’organiser à grande échelle une campagne de nourriture santé qui s’adresse aux plus vulnérables », poursuit Mme Kimpiobi.
L’équipe de Sofifran prévoyait au départ aider 50 familles mais, considérant les besoins dans la région, ce sera sans doute plus. L’organisme privilégie les familles nombreuses mais n’écarte pas pour autant les personnes seules, handicapées, etc., en gros tous ceux qui ont des difficultés socioéconomiques que la pandémie n’a fait qu’amplifier.
Ce sont, en fonction des circonstances, des repas préparés ou des provisions qui sont remis à ceux qui sont admissibles à cette aide et Sofifran se fixe chaque fois pour objectif d’offrir des aliments sains. La nourriture peut également être livrée au domicile de ceux qui ne peuvent se déplacer.
« Tout ce qui relève de la préparation, comme l’emballage et l’identification par famille, se fait sous la supervision de Sofifran qui a fait appel à un sous-traitant de la communauté », explique Fété Kimpiobi. Plusieurs bénévoles issus de partout dans la péninsule du Niagara se sont mis de la partie pour mener à bien ce programme qui se poursuivra jusqu’à la fin-novembre.
S’il y a un organisme qui connaît bien la diversité culturelle francophone du Niagara, c’est bien Sofifran. Soutenir ses initiatives qui se basent sur son réseau de contacts au sein de la population relevait donc du bon sens pour la Croix-Rouge.